La folie du jour
de Maurice Blanchot

« La folie du jour » est une tentative de récit libre, un rêve restitué tel que rêvé, une vie contée telle que vécue. Ici le récit n’obéit à aucune logique connue. Et pourtant il raconte. Il raconte une vie. Fluide et fragmentaire, il nous entraîne dans les méandres d’une pensée libre, d’une pensée hors-la-loi.
Le spectacle réunit deux textes de Maurice Blanchot : « L’instant de ma mort » et « La folie du jour ».
Le premier raconte comment un jeune homme, debout devant le peloton d’exécution, fusils épaulés, doigts sur les gâchettes, échappe à la mort. Il meurt et reste en vie. Il faudrait autoriser pour ce cas « il a mouru ». Car il a réellement vécu le dernier instant de sa vie : l’instant de sa mort.
Le deuxième texte nous rend cet homme, moins jeune, pensionnaire d’un « établissement ». Cet évènement, niant la logique du cause à effet, a-t-il bouleversé sa raison ? On (les médecins, la société, la Loi) lui demande de raconter sa vie. Il tente de faire ce récit.
La mise en scène tente de faire de même, de donner à voir l’invisible, à savoir la pensée de cet homme mort.
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Mise en scène, scénographie et jeu : Christian Loustau
Lumière : Jean-Pascal Pracht
Avec : Alain Raimond