Lettres de la Religieuse Portugaise

de Gabriel Guilleragues

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Ces lettres d’amour d’une religieuse portugaise pour un officier français ont été publiées en 1669 de manière anonyme.

Fiction ou réalité ? Elles ont intrigué de très nombreux écrivains, Madame de Sévigné, Rousseau, Stendhal, Rilke….Depuis les années 1960, l’Université française les a attribuées au poète et diplomate Guilleragues, mais pour certains le doute demeure…

 

Passant de l’amour à la haine, du sacrifice à la vengeance, ces lettres adressées à un amant infidèle sont de véritables Fragments d’un discours amoureux, et, pour reprendre les mots de Roland Barthe, autant de « figures » au sens gymnastique ou chorégraphique du terme.

« L’amoureux en proie à ses figures se démène dans un sport un peu fou, il se dépense comme l’athlète ; il phrase comme l’orateur ; il est saisi, sidéré dans un rôle, comme une statue. La figure, c’est l’amoureux au travail »

Et ce sont ces figures-là et dans la langue française du 17ième que la mise en scène de Jean-Pascal Pracht donne à voir : dans un espace vide et clos, qui pourrait être la cour d’un cloître ou l’intimité d’une chambre, une femme lit, dit, répète ad libitum les mêmes lettres écrites dans sa jeunesse pour nourrir à la fois son désespoir et ses espérances et donner ainsi sens à sa vie, choisissant délibérément le confort de l’illusion plutôt que l’inconfort de la réalité, quitte à côtoyer la folie …

 

Mise en scène Jean Pascal Pracht assisté de Zoé Pourroy d’Aboville
Avec Suzanne Robert
Son Christian Loustau
Régie Alain Raimond

Du 19 au 22 mai 2022 

Au lieu Sans Nom